PLUS VITE, PLUS HAUT, PLUS FORTES !
5 février 2021 - 12:00
Le cyclisme de compétition et ses organisateurs tendent vers la parité et s’en rapprochent à pas comptés, choisis mais notables, au niveau de la performance sportive. Liège-Bastogne-Liège femmes en est un très probant témoin avec l’évolution de la moyenne horaire, passée en quatre ans de 36,5 à 38,6 km/h lors de l’édition 2020. On peut mettre en perspective ce chiffre avec celui des hommes (39,3 km/h pour Roglič, mais sur un parcours presque deux fois plus long), et ce en dépit d’un durcissement constant, voulu et progressif, du tracé : l’itinéraire féminin dépassera cette année pour la première fois les 140 km, introduira deux côtes répertoriées supplémentaires (il en comptera sept, pour un dénivelé positif augmenté de 200 m) et empruntera, à partir de Stavelot (km 62) et jusqu’à l’arrivée, la même route que les élites masculines...
De quoi susciter l’espoir d’une course aussi enlevée, mouvementée, spectaculaire et disputée que celle remportée avec classe et audace par la Britannique Lizzie Deignan, le 4 octobre dernier, après avoir offert le suspense de sa résistance au retour de l’Australienne Grace Brown. La championne du monde 2015 (alors sous son nom de jeune fille, Elizabeth Armitstead) mettait ainsi fin à l’hégémonie néerlandaise sur un palmarès inauguré en 2017. Un parfum de revanche devrait flotter, le 25 avril sur la ligne départ, dans l’air vivifiant de Bastogne.